DE LA VILLE DE PARIS.
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qu'ilz ont baillez ausd. Quarteniers pour leur cottité, leurs soient renduz et restituez, ce que lesd. Quar­teniers ne pourroient faire, parce que leurs comptes sont cloz et renduz.
La FERME DU POISSON DE MER.
La quatriesme est que ung nommé Pierre Be­noist, fermier de xii deniers pour livre du poisson de mer vendu à Paris, l'année mil vc xliiii finissant le dernier jour de Decembre mil v° xlv, après avoir eu moderation de la somme de n" v° livres parisis pour les pertes qu'il disoit avoir eues en lad. ferme, au moyen des guerres contre les Anglois, durant icelle année, auroit, le xxn° jour de May dernier passé, presenté requeste à Mess" les Prevost des Marchans et Eschevins qui pour lors estoient, afin de luy bailler et continuer pour deux années lad. ferme du poisson de mer, pour le pris de huit mil livres parisis par an; lesquelz, après l'avoir renvoyé au Roy ou son Conseil, auroit esté renvoyé dud. Conseil du Roy à lad. Ville, de laquelle il auroit ob­tenu bail de lad. ferme pour deux années consecu­tives, pour led. pris de huit mil livres parisis, à la charge de advancer, par chascune desd, deux années, quatre mil livres parisis, pour estre employée aux rachaptz des rentes d'icelle, led. bail datté du xxiinc Juillet mil vc xlvi; suyvant lequel se seroit trans­porté par devers le Roy ou son Conseil, pour obtenir confirmacion dud. bail. Et veu par led. Con­seil led. bail, auroit icelluy eu agreable, aux charges y contenues, pourveu que lad. ferme appartienne entierement ii lad. Ville par les cession et transport que led. seigneur en a faict à icelle, et sans ce qui luy en doibve retourner aucune chose, ainsi qu'il appert
par les lettres patentes apportées par led. Benoist, données aux Marchaiz'1', le xvmme jour de Novembre mil v° xlvi, signées par le Roy en son Conseil, Du­thier, et scellées du grant seau en simple queue, dont lecture a esté faicte en la presente assemblée. Et voyant par mond. sr le Prevost des Marchans l'interestz que le Boy et lad. Ville pourroient avoir aud. bail, auroit mys la matiere en deliberacion et demandé aux assistans leur oppinyon.
Lesquelz auroient tous conclud, advisé et deliberé que, quant aux trois premiers pointz mencionnez cy dessus, mond. sr le Prevost des Marchans, acom-paigné d'ung Eschevin de lad. Ville, doibt aller vers le Roy ou Monseigneur le Chancellier luy faire les humbles remonstrances de lad. Ville, telles qu'il saura bien adviser.
Et quant aud. Pierre Benoist, après avoir oy le récit dud. Prevost et veu led. bail, qui est anticipé et n'est du temps des Prevost des Marchans et Eschevins estans de present, qu'il n'a esté faict pour neccessité urgente, pour utilité apparante, ne com­modité evidente, et que ce seroit plus tost le dom­mage du Roy, parce que les deniers revenans bons luy retournent, et l'interest de lad. Ville, parce que lad. ferme est pour ceste année à ix" livres parisis, et pourra estre pour l'advenir de x" livres parisis et plus, et pour la consequence qui pourroit tour­ner pour les autres fermes, que lesd, lettres ne doibvent estre enterinées, mais doibt estre lad. ferme baillée, comme les autres, au plus offrant et dernier encherisseur, en la maniere acoustumée; et neantmoings en faire remonstrance à mond. sr le Chancelier, par ung mesme moyen, à ce que led. Benoist n'y retourne plus.
1547.
LXXXVIII [XXXVII]. — Retour des amrassadeurs de la Ville.
5 janvier 1547. (F°'- 43.)
Du vmo jour de Janvier mil vc xlvi.
En assemblée le jour d'uy faicte, en l'Ostel de la Ville de Paris, de Mess" les Conseillers d'icelle, pour oyr la responce des depputtez par la derniere assemblée à aller en court vers le Roy et son Con-
seil, et adviser sur aucuns affaires de lad. Ville; en laquelle se sont trouvez, c'est assavoir :
Monsr le Prevos t des March ans, mais tre Loys G ay ant;
Mess" Tanneguy, Berthelemy, Charpentier, Es­chevins;
(■' Marchais, canton de Condé-en-Brie, arrondissement de Château-Thierry (Aisne).
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